HEDAS

 

 

59° 30’ 34’’ N  14° 02’ 31’’ E

 

Atterrissage à Oslo

Voiture entre Oslo et Gunnerud en Suède. Traversée de magnifiques forêts de sapins.

Construction du radeau. J’ai porté 1 tonne de bois car ma femme n’est pas assez costaud. Eau à 10°C malgré le plein mois d’aout.

On part en totale autonomie pendant 5 jours en se laissant dériver sur la rivière, sans croiser de maisons ou d’habitants. On a failli chavirer au bout de 2 heures quand l’abri au-dessus du radeau s’est pris dans la branche d’un arbre. J’ai dû grimper dans l’arbre pour débloquer et éviter le chavirage.

Tous les soirs il fallait trouver un endroit où camper sur le bord de la rivière. Je partais en éclaireur avec le kayak repérer un endroit pour pouvoir revenir ensuite sur le radeau et essayer de diriger le radeau d’1 tonne vers cet endroit avec un simple long bâton pour pousser sur le fond de la rivière…

On a galéré à monter la tente, tous les matins on se retrouvait avec la toile de tente trempée juste au-dessus de notre visage. On a compris le dernier jour comment monter cette tente…

Il fallait faire hyper attention à ne pas se faire prendre dans les back water et rester bloqués sans pouvoir en sortir.

Sur les 5 jours on a eu 3 jours de pluie non stop, hyper froid, eau gelée, impossible de se laver dans l’eau de la rivière.

Le soir on se faisait dévorer par les moustiques et les aoutas qui n’avaient jamais eu l’occasion de voir des humains ; pour eux c’était un festin.

 

Le dernier soir vers Hedas, en s’arrêtant pour camper, on s’est retrouvé près d’une ferme. On est allé toquer à la porte pour demander si on pouvait camper dans son champ en bord de rivière. Sans aucun problème, c’est très commun en Suède de permettre aux campeurs d’utiliser un bout de terrain. Le fermier a eu un peu pitié de nous en nous voyant mangés par les moustiques et bien humides, et nous a offert une bouteille de vin pour nous réchauffer et de belles bûches pour notre feu de camps. Il est venu boire un verre avec nous pour faire connaissance et passer un bout de soirée avec nous. Il était étonné de trouver des français dans ce coin reculé, vivant sur un radeau.

A la fin du périple, démontage du radeau et retour en voiture à Oslo par les magnifiques routes sauvages.

Malgré toutes les péripéties, c’est un des voyages dont on se souvient le plus, avec le plus d’envie de le refaire.